Béatification de Mère Alphonse-Marie

Béatification de Mère Alphonse-Marie, à la cathédrale, Notre-Dame de Strasbourg le dimanche 9 septembre 2018. Revivez en image la messe célébrée depuis la cathédrale.

Élisabeth Eppinger, en religion Mère Alphonse Marie, est née en 1814 à Niederbronn Les Bains au nord de l’Alsace. Aînée d’une famille de onze enfants, elle accompagne très tôt son père et sa mère dans les travaux des champs.

Une spiritualité précoce

À travers son premier biographe l’abbé Reichard qui en dresse pourtant un portrait de style apologétique un tantinet suranné, il est certain qu’Élisabeth Eppinger a manifesté très tôt des disponibilités pour la vie religieuse. Dès 6 ans, malade,  elle exprime le souhait devenir sainte.  A 16 ans, à nouveau éprouvée par la maladie, elle formule son souhait d’entrer en religion. A 20, convalescente, elle entre dans le Tiers-Ordre de Saint François d’Assise et se met à visiter les malades, les personnes seules et les familles en difficulté.

La « mystique de Niederbronn »

En 1845, frappée à nouveau par la maladie, Élisabeth va connaître de grandes souffrances physiques accompagnées de grâces mystiques. Elle vit des extases où elle dit voir et s’entretenir avec Jésus. Elle reçoit aussi des visions sur la vie de l’Église et la vie politique. Sa réputation dépasse la ville thermale de Niederbronn Les Bains et est bientôt désignée par le nombre croissant de visiteurs comme « l’extatique de Niederbronn ».

La fondatrice de la Congrégation des Filles du Divin Rédempteur.

En septembre 1848, Élisabeth reçoit une révélation qui l’appelle à fonder une nouvelle communauté. En lien avec son confesseur elle fonde la « Congrégation des Filles du Divin Rédempteur ». Elle fait profession religieuse l’année suivante et prend le nom de Mère Alphonse-Marie. La supérieure place sa communauté sous le patronage principal de Saint Joseph et mais aussi sous ceux de la mystique espagnole Sainte Thérèse d’Avila et de l’ecclésiastique et missionnaire Saint Alphonse de Liguori.

Une vie dévouée aux pauvres

Rappelée à Dieu le 31 juillet 1867 à l’âge de 53 ans, Mère Alphonse Marie a consacrée sa vie aux plus pauvres en se voulant « instrument de la miséricorde de Dieu à travers des gestes simples qui soulagent et réconfortent le corps en même temps qu’ils apaisent l’âme, par l’attention et la présence aux accablés, l’écoute et le respect de toute détresse. » Plutôt que de recevoir les pauvres dans un dispensaire il s’agit de se rendre chez eux. Les sœurs apporteront un beau témoignage de dévouement pendant les inondations de Strasbourg en 1853, l’épidémie de choléra en 1854 et pendant la guerre de Crimée où elles accompagneront l’armée et soigneront les blessés dans les hôpitaux ambulants.

Un héritage missionnaire

L’ordre fondé par Mère Alphonse Marie est aujourd’hui divisé en trois congrégations de plusieurs milliers de sœurs présentes à travers le monde dont certains pays comme la Tanzanie, l’Ukraine, l’Autriche, la Hongrie etc.

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